Spartakus, queer et subversif


Existrans, Contre la Psychiatrisation, Paris, 6 octobre 2007
October 8, 2007, 7:44 am
Filed under: 2007, AIDS, Existrans, Gay, LGBT, Manif, Other Video, Paris, Psychiatrisation, Trans, Transsexuel


Chris Crocker: Gay People Don’t Want to Fight in Iraq War
September 28, 2007, 10:54 am
Filed under: 2007, Chris Crocker, Gay, Homosexuality, Iraq, Iraqi, Lesbian, LGBT, Other Video, Queer, Spartakism, Trans, Transsexuel, USA, Vidéo, War


Latchowski Brothers
September 20, 2007, 9:00 am
Filed under: Art, Erotic Video, Erotism, Gay, Latchowski, Male Nude, Model, Vidéo, Vintage


Salah, jeune gay marocain, a obtenu l’asile politique en Italie
September 18, 2007, 7:48 am
Filed under: 2007, Asile, Asylum, Gay, Homophobia, Homophobie, Homosexuality, Italy, LGBT, Maroc, Queer

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La storia A Salah, marocchino, è stato appena riconosciuto l’asilo politico in Italia
«Gay, musulmano. E rifugiato»

Salah, jeune gay marocain, a obtenu l’asile politique en Italie.

Paola Bonatelli, Vérone, 14 septembre 2007.
Salah Mreda, 25 ans, marocain, homosexuel, a obtenu il y a quelques jours le statut de réfugié en Italie. La Commission Territoriale qui évalue les demandes d’asile l’a retenu apte, parce que dans son pays l’homosexualité est punie. Il avait fui le Maroc après une détention de quelque mois et une condamnation pour “actes sexuels contre nature”. En Italie (données fournies de l’UNHCR, l’agence de l’Onu pour les réfugiés), ils sont une quarantaine de personnes homosexuelles extracommunautaires qui ont obtenu l’asile ou une permission humanitaire en vertu de leur orientation sexuelle. Mais ils sont peu à vouloir raconter leur histoire. Salah a choisi de le faire. “Je me suis aperçu que j’étais homosexuel à mon adolescence. J’aimais danser et me travestir, lorsque je regardais des films, je ne voyais que les hommes. À 17 ans j’ai commencé à rencontrer d’autres garçons mais je vivais dans l’ombre parce que les gens ne comprennent pas. Il y a tant de gays au Maroc. Même à Marrakech, tu peux rencontrer quelqu’un mais si la police t’arrête, tu as des ennuis. Tout doit être fait en cachette et c’est même un problème pour entrer dans les maisons. S’ils te trouvent efféminé, tu peux prendre deux ou trois mois de prison. S’ils te prennent avec quelqu’un, la condamnation est de six mois. Naturellement, si tu as de l’argent, ils t’abaissent la peine, mais de toute façon le problème subsiste. À Marrakech, il y avait un bar-discothèque, pas totalement gay, mais où la plupart des clients étaient homosexuels. Il y avait beaucoup de touristes, surtout des Français. Un policier travaillait dans ce local, il photographiait les garçons qui entraient et il y avait même la possibilité de contrôler les identités car à l’entrée ils demandaient les papiers. Après environ un an, ils ont eu assez d’informations pour pouvoir fermer la discothèque et arrêter les propriétaires, deux Français, qui ont été ensuite condamnés à deux et quatre ans de prison. Il y avait même un militaire marocain, homosexuel, qui a pris quatre ans. Ils ont cherché et ils ont contrôlé les clients. J’étais un de ceux-ci, ils m’ont suivi pendant quelques jours, ils m’ont photographié. Je travaillais dans un hôtel et je fréquentais l’école hôtelière. Un soir, je suis allé à la maison de deux amis français et la police est arrivée : ils ont trouvé des préservatifs, un tube de gel et, sur mon cellulaire, des messages affectueux. Ils nous ont amenés en commissariat, où pendant quatre jours ils m’ont laissé sans nourriture, menacé et malmené. Ensuite ils m’ont emprisonné et poursuivi en justice. Ils m’ont condamné à cinq mois de prison mais comme j’avais déjà effectué une partie de la peine, j’ai réussi à sortir. Ma famille a su que j’étais gay lorsque j’ai été mis en prison. Mes amis français m’ont aidé à sortir du Maroc. Je suis allé à Modène chez mon oncle, ensuite je suis venu à Turin. Les activistes du groupe Abele, ont pris un avocat, qui a réussi à obtenir toute la documentation des procès que j’avais eus au Maroc. J’ai raconté mon histoire et j’ai été accueilli comme réfugié. Maintenant j’habite à Turin, je travaille comme assistant pour les personnes âgés, je me suis inscrit dans une école d’informatique. Je ne veux plus revenir dans mon pays, je parle avec ma mère au téléphone, elle ne veut pas accepter mon homosexualité et elle me propose de me marier. Tu peux changer, dit-elle…”

Transmis par Anne’s Door



Pegah Emambakhsh est libre

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The message today from Sheffield (September 11, 2007) :

Everyone,

We have some good news at last!

Pegah was granted bail this morning, is now out of Yarls Wood Detention Centre and back with people who will love and care for her. The Court of Appeal have also agreed to hear her case. It will be listed within the next couple of weeks and will be heard sometime in the next few months, we believe.
There are also other actions that we know are being taken on her behalf, by influential organisations at a high level in the UK.
We really don’t think that we would have got this far without the fantastic work you have put in supporting Pegah. She is truly grateful and gives her heartfelt thanks to you all – as do we. It is impossible to overstate the value of your support.

This does not mean that Pegah is out of the woods but she is now in a much more hopeful position.

As you will understand Pegah needs time to recover from the ordeal of the past few weeks. She also needs to get back in touch with the ordinary business of living her life in some peace and tranquility.

We will keep you updated as events develop.

Love and solidarity to you all

Friends of Pegah
Sheffield, UK

Contacts:
Friends of Pegah Campaign
c/o Victoria Hall Methodist Church
Norfolk Street
Sheffield S1 2JB
UK

See also :
Michaeal Petrelis Page
Roberto Malini – Anne’s Door Page

ADN Kronos International Page
Pegah è finalmente libera! di lamanicatagliata.com



Iranian Exactions

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Message de Pegah Emambakhsh

A message from Pegah Emambakhsh to all the groups and people who are helping her.

Thanks to a wonderful person, an Iranian woman who lives in Italy and who has been working for many years in the field of human rights, a friend we are proud to have among the members of the EveryOne Group, we are in almost daily contact with Pegah who is imprisoned in Yarl’s Wood prison.

Today,
September 8th, 2007, Pegah has sent through this mutual friend a message for all the groups, activists, politicians and everyday people who are trying to solve her case.

”Dear friends, as you well know, I am having a difficult time right now, with no assurances for the future and with a lot of pain in my soul. I cannot deny that I am still very frightened, and the separation from my beloved children hurts so much that at times it seems unbearable. You don’t know how much of a comfort it is to me to know that you are out there. You don’t even know me, yet you are working for my cause, sticking your necks out and fighting for me, you write to me and send me wonderful flowers. I wasn’t expecting anything like this. Even many of the Iranians I was in contact with here in the United Kingdom abandoned me when they found out the reason I had applied for asylum. I haven’t heard from them since, they don’t want anything to do with me. I never imagined there were groups like you around. I hope the future offers me the opportunity to meet each and every person who has shown me so much friendship. I am feeling much calmer, I am happy to have all this protection, all this love that instils in me new energy and a desire to go on living. My dear friends, I am taking good care of the flowers you sent me. I am so proud of them! They have aroused a bit of jealousy in the other women here at Yarl’s Wood. I read the letters and postcards you have sent me over and over again. I have had a lot of time to think about what is happening to me and, in spite of not feeling ready to speak in public yet, once I get out of here I want to do something for humanity. Many thanks to you all.
Pegah Emambakhsh”.

Everyone Group – Roberto Malini, Matteo Pegoraro, Dario Picciau, Ahmad Rafat, Steed Gamero, Arsham Parsi, Fabio Patronelli, Glenys Robinson, Salvatore Conte
roberto.malini@annesdoor.com



Un chant d’amour de Jean Genet (1950)
September 8, 2007, 10:00 am
Filed under: 1950, Censure, Cinéma, Erotic Video, Erotism, Gay, Homosexuality, Jean Genet, LGBT, Male Nude


Ce que le cas de Pegah Emambakhsh nous apprend

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Ce que le cas de Pegah Emambakhsh nous apprend

Roberto Malini – Every One Group | 05.09.2007 00:12

Chers amis, notre proposition d’envoyer des fleurs à Pegah Emambakhsh a été relayée par des centaines de personnes partout dans le monde. Les bouquets magnifiques de roses, de lys et d’orchidées ont remonté son moral. Pegah vous sent tout près d’elle et votre présence lui donne courage et espoir en l’avenir. Pendant ce temps, le monde parle beaucoup de son cas. Le cas de Pegah Emambakhsh a montré que l’Europe a abandonné depuis longtemps la voie du respect des Droits de l’Homme. La crainte du combat entre les différentes cultures et le soupçon envers les autres ont lentement plongé notre civilisation dans un marais culturel et social. Les gens voient des ennemis partout. Les valeurs de la liberté ont été remplacées par celles, ambiguës et dangereuses, de la sécurité. Dans un scénario de terreur aveugle, nos dirigeants sans scrupule se nourrissent des fantômes des armes de destruction massive, des tentatives d’assassinat, de l’invasion démographique et de la chute de la civilisation occidentale, du racisme et de la xénophobie pour mener à son apogée leur puissance. Comme dans les années 1920 et 1930 (en Allemagne), la famille et la nation sont présentées par les gardiens de la mort comme un rempart contre la chute. Les personnes condamnées par cette société malade sont une fois de plus les personnes faibles, les pauvres, les personnes différentes, ils ne sont pas lapidés par les régimes fondamentalistes, mais par les nations dans lesquelles nous vivons. Le cas de Pegah nous fait comprendre que nous perdons les principes sur lesquels le monde libre est fondé : le respect des droits, traditions, opinions et rêves de l’humanité. Nous avons créé des lois immortelles, comme la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ou la Convention du Statut des Réfugiés, lois qui nous guident pour traiter les minorités de façon juste, lois qui nous aident à échapper à la barbarie, lois qui nous indiquent comment construire un monde équitable, où chacun a la possibilité de s’exprimer et d’essayer d’être heureux. Mais aujourd’hui nous oublions ces lois sacrées. Le cas de Pegah Emambakhsh nous a montré que «l’information» (les médias), qui est la voix de nous tous, n’est plus un bien public, mais un instrument à la gloire des pouvoirs. Le Royaume-Uni, ces dernières semaines, est un exemple clair de ce déclin de l’information. Les vicissitudes de Pegah incarnent toutes ces valeurs que nous avons perdues. C’est une histoire d’amour, de courage, de quête de justice, de solidarité et en même temps une histoire de violence, de douleur, de mort et d’injustice. Le monde entier parle d’elle. On en parle dans les maisons où les gens se sont impliqués pour Pegah, et qui lui envoient des cartes postales et des fleurs. Fleurs qui ont pour destination Yarl’s Wood ! Au niveau politique le plus élevé, où l’on se demande comment il est possible qu’un état civilisé ait organisé des déportations de réfugiés vers la torture et la mort, comme dans les périodes les plus sombres de notre histoire. Mais la presse et la télévision du Royaume-Uni ont essayé de cacher l’histoire de Pegah par le silence. Un silence coupable, qui sera brisé, nous espérons, par certains journalistes courageux ou bien par un patron de presse qui a encore de la conscience. Quant à nous, nous avons été contactés par des journalistes britanniques et aussi interviewés par une télévision importante. Aucun mot de ceux que nous avons prononcé n’a été édité ou diffusé. Il y a une puissance plus forte que la liberté d’expression, de parole et d’information. Le cas de Pegah Emambakhsh, chers amis citoyens du Royaume-Uni, nous prouve que non seulement vous pouvez aider les hommes qui vous gouvernent à retrouver le chemin de la civilisation, mais aussi que vous pouvez aider tous ceux qui devraient fournir des informations à le faire avec honnêteté, comme des hommes libres, comme des hommes dotés de compassion et non pas comme des domestiques pour les puissants, particulièrement maintenant que les puissants se changent en bourreaux. Les citoyens du Royaume-Uni demandent vérité et justice. Exigez vérité et justice et si elles ne sont pas garanties, alors changez les hommes qui vous gouvernent et les hommes qui vous informent, jusqu’à ce que vous ayez le privilège d’exercer enfin la démocratie. D’un autre côté, alors que vous êtes distraits par des nouvelles stupides au sujet de Ronaldo (ce n’est qu’un exemple), vous les laissez libres de détruire tout votre patrimoine de vérité et de justice construit par des siècles de civilisation, de pensée et de progrès.
Groupe Every One, Roberto Malini. Traduction HJL, 6 septembre 2007.
www.annesdoor.com

P.S. : Pendant ce temps, Pegah attend avec inquiétude que justice soit faite. Nous vous invitons à lui envoyer des lettres et des cartes postales, qui l’aideront à passer sereinement le temps jusqu’à la décision des juges d’appel.
Écrire à l’adresse suivante :
Pegah Emambakhsh
Yarl’ s Wood Immigration Removal Centre,
Twinwood Road,
Clapham, Bedfordshire MK41 6HL,
United Kingdom



What the case of Pegah Emambakhsh teaches us

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What the case of Pegah Emambakhsh teaches us

Roberto Malini – EveryOne Group | 05.09.2007 00:12
The case of Pegah Emambakhsh has revealed that Europe has abandoned a long time ago the road of the respect for human rights. The fear for the fight between the different culture and the suspiciousness towards the others has slowly sunk our civilisation in a cultural and social swamp. People see enemies everywhere. The values of the freedom have been replaced from those – ambiguous and dangerous – of the security.
Dear friends, our invitation to send flowers to Pegah Emambakhsh has been hailed by hundred and hundred of people all over the world. The splendid bunches of roses, lilies and orchidee raised her moral. Pegah feels you all near her and your neighborly gives her courage and hope for the future.
In the meanwhile the world speaks a lot about this case. The case of Pegah Emambakhsh has revealed that Europe has abandoned a long time ago the road of the respect for human rights. The fear for the fight between the different culture and the suspiciousness towards the others has slowly sunk our civilisation in a cultural and social swamp. People see enemies everywhere. The values of the freedom have been replaced from those – ambiguous and dangerous – of the security.
In a scenario of blind terror, dominated by the phantoms of the weapons of mass destruction, the assassination attempts, the demographic invasion and the fall of the Western civilisation, racism and xenofobia aliment themselves leading men without scruples to the apogee of the power.
Like in 1920 and 1930 years (in Germany), the family and the nation are presented by the guardians of the death as bulwark against the fall. Whipping boys of this sick situation are once again the weak people, the poor ones, the different people, that are not lapidated by fundamentalist regimes, but the nations in which we live.
The case of Pegah helps us to understand that we are losing the principles on which the free world is founded: the respect of the rights, of the traditions, opinions and the dreams of the humanity. We have created immortal laws, like the Universal Declaration of the Human rights or the Convention on the Status of Refugees: laws that guide us to deal with the minorities in the right way; laws that help us to escape from the barbarisms, laws that indicate us the building of a more right world, where everyone has the possibility to express himself and to try of being happy.
But today we are forgetting those sacred laws. The case of Pegah Emambakhsh has revealed us that “the information” (the media), that is the voice of all of us, is not more an common asset, but an instrument that prides the constituted power.
The United Kingdom of these weeks is a clear example of this decline of the information. The vicissitude of Pegah incarnates all the values that we have lost. It is a story of love, courage, justice seeking, solidarity and at the same time a story of pain, violence, death and injustice.
All the world is speaking about it. It is spoken in the houses, where people are moved for the vicissitude of Pegah and send postcards and flowers to her. Flowers in the gaol of Yarl’s Wood! It is spoken in the highest political centers, where it is asked how is possible that a civil state have organized deportations of refugees towards the torture and the death, like in darkest times of our History.
But the press and the television of the United Kingdom have tried to hide the story of Pegah with the silence. A guilty silence, that we hope will be broken by some brave journalist or a network boss that still has a conscience.
As for us, we have been contacted by a British journalists and also interviewed from an important television. No word that we have pronounced has been successively published or sent on-air. In regard to a stronger power than the freedom of speech, expression and information.
The case of Pegah Emambakhsh, dear friends, citizens of the United Kingdom, teaches us that only you can help the men whom are governing you to find again the way of the civilisation. It teaches that only you can help all those who should provide you information to make it with honesty, as free men and patriots, as compassionate men and do not as servants of the powerful ones, especially now that the powerful ones are changing to executioners.
Citizens of the United Kingdom ask for truth and justice. Take truth and justice and if they won’t be guaranteed, then change the men that are governing you, the men who inform to you, until you have the privilege of being able to exert the democracy.
Otherwise, while you’re distracted by silly news about Cristiano Ronaldo (that’s just an example), you will leave them free to destroy all the patrimony of truth and justice that has been handed down through centuries of civilisation, of thought and progress.
For the EveryOne Group, Roberto Malini
www.annesdoor.com

In the meanwhile Pegah waits with anxiety that justice will be done. We invite you to send her letters and postcards, that will relieve and help her to serenely pass the time till the decision of the judges of the appeal. Write her at the following address:

Pegah Emambakhsh
Yarl’ s Wood Immigration Removal Centre,
Twinwood Road,
Clapham, Bedfordshire MK41 6HL,
United Kingdom



Appel urgent au Conseil de l’Europe pour Pegah Emambakhsh

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Rome, 3 septembre 2007
Un nouvel appel pressant en faveur de Pegah Emambakhsh a été envoyé au Conseil de l’Europe. Le groupe Every One a écrit au Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, Terry Davis, et au Vice-secrétaire Général du Conseil de l’Europe, Maud de Boer Buquicchio, en demandant formellement d’intervenir rapidement sur le cas de la citoyenne iranienne pour sa désincarcération immédiate et de faire pression afin qu’on lui concède l’asile définitif.
Jusqu’ici les propositions d’asile des personnalités politiques italiennes à travers le canal diplomatique et la pression sur le gouvernement britannique pour offrir son secours à Pegah qui demande asile selon la convention de l’ONU de Genève de 1951 (et le protocole additionnel de 1967) relative au statut de réfugié ont été nombreuses. Puis, il y a quelques jours, Londres a décidé d’expatrier la réfugiée dans la République Islamique.
Dans son pays, Pegah est d’abord condamnée à 100 coups de fouet avec un nerf semi-rigide et lacération (une punition qui blesse le corps de la condamnée et qui souvent s’avère mortelle par hémorragie interne) puis à la phrase de lapidation, puisqu’elle s’est déclarée lesbienne et a demandé notre aide, attitude que la loi iranienne accuse d’immoralité et de conspiration, deux crimes capitaux. D’ailleurs le code pénal local considère aggravant le fait que Pegah ait été mariée : une femme mariée qui se rend coupable d’«actions immorales» avec une personne du même sexe, est de fait condamnée à mourir, précipitée du haut d’une falaise.
Quelques jours avant le départ de Pegah, l’association Assist de Sheffield a contacté quelques groupes et, en particulier, l’IRQO (Iranian Queer Organization) et le groupe Every One (Italie), faisant naître une campagne internationale, répandant des appels, envoyant des articles à la presse et aux sites d’information libre, et des personnalités politiques et intellectuelles importantes se sont impliquées. La réponse internationale a été formidable : ces voix sont parvenues au Royaume-Uni, au vrai seigneur, le premier ministre britannique Gordon Brown. Le « vol de la mort » de Brittish Airways a été donc annulé au dernier moment.
Les media italiens ont consacré leurs premières pages et de larges espaces au cas de Pegah, le maire de Venise, Massimo Cacciari, et celui de Rome, Walter Veltroni, ont offert l’asile et une maison à la réfugiée, de nombreux parlementaires ont soulevé le problème sur la scène politique et quelques ministres ont lancé au Royaume-Uni une proposition pour recevoir Pegah en Italie.
Le chef de l’Office politique de l’Ambassade Britannique à Rome, au nom du Royaume-Uni, a convoqué les activistes du groupe Every One, Roberto Malini, Matteo Pegoraro, Dario Picciau et Steed Gamero, leur assurant que le cas serait évalué dans le plein respect de la convention de Genève et de la Déclaration des Droits de l’Homme qui garantissent le respect, la dignité et la vie de la réfugiée.

Esteri, pour ADN Kronos International.
Traduction : HJL, 4 septembre 2007.



Pegah : Yarl’s Wood sous une marée de fleurs

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Dernière minute : “Nous avons réussi à parler avec Pegah, merci à notre ami iranienne qui vit en Italie. Pegah se porte decidement mieux et remercie surtout le Groupe Everyone et toutes les personnes qui l’ont aidée. Elle ne pense plus à la mort, et elle commence à avoir confiance dans le futur, même si elle se dit nostalgique, et elle le sera toujours, de ses deux garçons et qu’elle est très préoccupée par son père qui est âgé. “J’ai tant d’espoirs, maintenant,” a dit Pegah. “Je suis heureuse que le Groupe Every One ait pris très à coeur mon cas. Je suis émue par tous ces gens qui ont participé à la manifestation de Rome, par toutes les personnes qui veulent que je sois libre.””
Roberto Malini, lundi 3 septembre 2007, 18:00.

La prison de Yarl’s Wood, endroit triste de transit qui se trouve près de Clapham, dans le Bedfordshire, là où les immigrés attendent la déportation, a été rattrapé par un arc-en-ciel de couleurs. Hier, des centaines de bouquets de roses, ou de lys, ont été livrés par les services d’Interflora aux gardes, qui signent les reçus avec stupeur. «C’est une situation difficile» a indiqué le responsable du centre, «parce qu’il ne nous est jamais arrivé quelque chose de semblable. Les fleurs arrivent à un rythme incessant et nous ne savons plus quoi faire. Au début nous avons séparé les fleurs des billets d’accompagnement mais à certain point c’est devenu impossible, parce qu’une montagne de fleurs nous est parvenue et la situation est devenue ingérable ». Sur les billets et les cartes postales qui accompagnent les fleurs sont écrits des messages de soutien, d’espoir et d’amour : «Bientôt vous serez libre», «Nous sommes près de toi», «Nous attendons avec impatience que le Royaume-Uni vous accorde l’asile». Toutes les fleurs et les messages sont pour elle, Pegah Emambakhsh, dont le nom est souvent écrit dans un style élégant. Le porte-parole des déportés à l’intérieur du centre a demandé des informations sur cette marée multicolore qui arrivait du monde entier à l’association «Friends of Pegah Campaign» et a donc appris que l’initiative est venue d’Italie du Groupe Every One. En quelques heures, grâce au soutien de nombreux groupes qui oeuvrent pour les Droits de l’Homme, grâce à Internet (extraordinaire appui de spartakism.wordpress.com), aux forums et à toute personne individuelle, l’idée s’est transformée en une grande manifestation de solidarité. Des citoyens de tout âge, sexe, et condition sociale ont commencé à envoyer des fleurs et nous sommes sûrs que cette grande vague ne s’arrêtera pas de sitôt. «Nous ne sommes pas certains que les gardes vont se hâter de séparer les fleurs et les billets», a déclaré le porte-parole, «parce qu’ils ne sont pas connus pour leur gentillesse. Il se peut que les gardes jettent tout et que Pegah ne soit pas informée. Mais le phénomène est remarquable et la marque de l’attention portée au cas de Pegah est signifiée, autant au personnel de l’Immigration qu’à celui de la prison. Chaque action est comme une vague qui double de force. Je voudrais dire au Groupe Every One que leur conduite pour Pegah est merveilleuse, comme la participation de toutes ces personnes autour du monde. Ce qui est sûr, c’est que tout ceci remontera le moral de Pegah et, dans sa situation, son état de santé psychique, ô combien important dans le processus juridique en cours». Simon Forbes de Outrage définit l’action comme «un geste d’une humanité incroyable», et des nouvelles rassurantes arrivent de l’intérieur de la prison : les gardes ont compris l’esprit de l’initiative et, dans les limites de leurs fonctions, ils commencent à manifester de la solidarité à la prisonnière.
Si vous voulez envoyer une carte postale à Pegah (qui elle, arrivera de façon certaine), vous pouvez l’expédier à :
Pegah Emambakhsh
Yarl’s Wood Immigration Removal Centre,
Twinwood Road, Clapham, Bedfordshire MK41 6HL,
United Kingdom
Telephone 01234 821000

Roberto Malini, Anne’s Door
Traduit de l’italien, HJL, 3 septembre 2007.